white hair don't care


MĂȘme si mon tout premier cheveux blanc est apparu l'annĂ©e de mes 18 ans, les vrai de vrai sont arrivĂ©s durant ma grossesse. Alors que ces deux derniĂšres annĂ©es ils passaient plus ou moins inaperçu, depuis ces 6 derniers mois ils se sont tellement bien installĂ©s (et en masse) qu'il est dĂ©sormais difficile de passer Ă  cĂŽtĂ©. Sans trop rĂ©flĂ©chir, je me suis dit qu'il allait ĂȘtre temps de passer Ă  la coloration pour masquer tout ça. NĂ©anmoins, impossible de franchir le cap. Si vous me demandez pourquoi, la version officielle est que j'ai peur de refaire une rĂ©action allergique et de finir Ă  l'hĂŽpital (comme cela avait Ă©tĂ© le cas lorsque j'Ă©tais blonde platine il y a 4 ans), officieusement... jusqu'Ă  prĂ©sent j'Ă©tais en fait incapable de savoir pourquoi je ne passais pas Ă  l'action.



J'avais pourtant des options qui pouvaient me convenir: il existe des colorations naturelles qui visiblement fonctionnent trĂšs bien, j'en ai mĂȘme achetĂ© un paquet qui prend la poussiĂšre depuis 4 mois Ă  la salle-de-bain, et il y a un super salon de coiffure spĂ©cialisĂ© dans les soins naturels et ayurvĂ©diques prĂšs de chez moi dans lequel j'ai pris rdv... pour finalement annuler le matin mĂȘme, car au fond de moi je ne me sentais pas d'y aller.
C'est à ce moment-là que je me suis vraiment posé la question de savoir pourquoi j'étais incapable de passer à l'action. J'étais vraiment tiraillée entre ce "je dois couvrir mes cheveux blancs" et cette boule dans mon ventre à l'idée d'y penser. Et finalement, aprÚs réflexion, j'ai tout simplement compris une chose: depuis toute petite j'ai entendu dire que de ne pas masquer ses cheveux blanc faisait négligé, j'ai vu le cÎté "contrainte" que cela était pour les femmes de ma famille en terme d'entretien, et disons que j'avais une mauvaise image de cette chevelure argentée.
Mais en parallĂšle, tout au fond de moi j'ai pris conscience que je n'avais aucune envie de les cacher. D'une part car je dĂ©teste aller chez le coiffeur et rien qu'Ă  l'idĂ©e de devoir y aller rĂ©guliĂšrement cela m'irrite, d'autre part car (dans la lignĂ©e de ce premier point) je n'ai strictement aucune envie de me faire des colorations maison, mais aussi et surtout... j'aime mes cheveux ainsi. Finalement, je n'estime pas que cela fasse de moi quelqu'un de nĂ©gligĂ©, je n'ai pas envie de "cacher" cela car je ne le considĂšre pas comme une tare ou un complexe. Cette dĂ©cision n'est pas catĂ©gorique, peut-ĂȘtre qu'un jour j'Ă©prouverai le besoin de retrouver une couleur brune uniforme, on verra bien. Car j'ai quand mĂȘme une petite apprĂ©hension en me demandant si Ă  40 ans j'aurais la totalitĂ© de mes cheveux gris ....? Je trouve que c'est un peu jeune quand mĂȘme, mais je sais aussi que tout cela est un pur "formatage du cerveau" et que j'ai encore le temps de travailler sur ce point pour m'en dĂ©tacher. De toute façon en yoga ce n'est pas la quantitĂ© de cheveux blancs qui dĂ©fini notre jeunesse mais la souplesse de notre colonne vertĂ©brale et ça, ça me convient beaucoup mieux ;) !

3 commentaires

  1. Je n'ai pas encore de cheveux blancs et je ne sais pas trop comment je rĂ©agirai lorsqu'ils apparaitront. Une chose est sĂ»re, je trouve cela trĂšs joli. Les femmes de ma famille ont aussi toujours colorĂ© leurs cheveux, de mes grands-mĂšres jusqu'Ă  ma mĂšre. Mais chaque fois que j'ai croisĂ© une femme aux cheveux d'argent j'ai toujours trouvĂ© cela trĂšs beau, trĂšs "noble". Comme une forme de sagesse. Je ne sais pas pourquoi. Alors je n'apprĂ©hende pas du tout le jour oĂč j'aurais mes cheveux blancs, mĂȘme si je ne peux pas dire quel sera mon Ă©tat d'esprit Ă  ce moment lĂ  et si je les accepterai avec bienveillance.

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  2. J'adoooore ton article!
    Je n'ai pas encore de cheveux blancs, mais je trouve cela horrible de (devoir) les cacher. J'ai des amies qui ont des cheveux blancs depuis trÚs trÚs jeunes, qui les cachent et pour qui c'est une vraie corvée et une dépense dont elles se passeraient bien, mais elles refusent de les laisser blancs.
    Je crois que c'est effectivement difficile d'assumer cela dans notre société, et d'autant plus quand ils apparaissent alors que l'on est jeune...
    C'est pourtant une partie de nous, notre histoire, notre corps. Cela donne une lecture de notre vie et de notre personnalité, comme une tùche de naissance, des grains de beauté... ils sont parfois mal placés, mais c'est bien à nous ;) Moi j'ai une grosse tùche de naissance, rouge sur le ventre. L'été, en maillot, tout le monde m'en parle, mais je ne la vois plus ;) !!

    Mais, regardez Françoise Hardy, elle n'est pas sublime avec ses cheveux blancs? Oui, elle est plus ùgée, mais je crois qu'elle les assume depuis trÚs longtemps.
    Je ne sais effectivement pas comment je réagirai quand cela arrivera...
    Et si on les teinte, il faut effectivement penser teinture naturelle.

    Aller les filles, quoi qu'il en soit, il faut se sentir bien et en accord avec nos choix !

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    1. Merci pour tes mots, je suis tellement d'accord avec toi ! Accueillons toutes les parties de notre corps comme des spécificités qui nous rendent unique, plutÎt que d'essayer de nous "fondre" dans la masse. Cependant, je comprends que ce soit difficile à accepter pour certain(e)s ... :)

      En tout cas tu as bien raison, sentons nous en accords avec nos choix, c'est le plus important !

      Belle journée,

      Fanny

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