Récemment je discutais avec une dame aprÚs un cours de yoga, nous parlions de son petit-fils, de Gabin, et elle m'a dit la phrase suivante sur un ton inquiet "je ne sais pas dans quel monde nos enfants vont grandir...". Cette phrase, je l'entends souvent et pourtant, pour ma part, je ne suis pas inquiÚte. Au contraire, je trouve que le monde que nous commençons à bùtir et que nous allons laisser à nos enfants sera plus beau que celui que nous connaissons aujourd'hui.
Peut-ĂȘtre que je me trompe, mais lorsque j'observe notre sociĂ©tĂ© d'un point de vue gĂ©nĂ©ral je me dis que nous sommes dans une grosse pĂ©riode de changement, comme si nous arrivions Ă la fin d'un cycle. Une Ăšre oĂč la consommation a Ă©tĂ© le maĂźtre mot, une Ăšre durant laquelle l'Homme s'est peut-ĂȘtre un peu trop perdu dans le "je suis ce que je possĂšde" plutĂŽt que dans le "je suis ce que je ressens", et qui touche bientĂŽt Ă sa fin, du moins dans la façon dont nous l'avons connue. Plus on avance et plus 2 pĂŽles s'opposent: d'un cĂŽtĂ© il y a la sur-consommation, de l'autre la prise de conscience que notre PlanĂšte a des ressources limitĂ©es. D'un cĂŽtĂ© il y a l'ultra-connexion et de l'autres un pas en arriĂšre avec une re-connection profonde Ă la nature. Il n'y en a pas un mieux que l'autre, chacun de nous selon ses aspirations, son histoire, ses valeurs peut y trouver son compte. Comme pour tout, il faut trouver un point d'Ă©quilibre. Le Yin et le Yang, le soleil et la lune, le blanc et le noir, tout Ă besoin de l'existence de son contraire pour exister.
Nous sommes juste dans une pĂ©riode de transition au cours de laquelle nos croyances, nos valeurs, nos habitudes sont remises en questions, sont chamboulĂ©es. Et comme Ă chaque fois qu'il y a changement, il y a rĂ©sistance. Tous ces clivages, ces guerres, ces attentas en sont la preuve. Mais n'avez-vous pas remarquĂ© que plus cette violence se renforce et plus les messages, les actions, et mĂȘme notre volontĂ© profonde de paix, de bienveillance, de compassion sont plus fort ? N'avez-vous pas remarquĂ© ces besoins de retour aux sources, que ce soit au travers une alimentation plus proche de la nature, une re-connection Ă nous-mĂȘme via des activitĂ©s telles que le yoga/mĂ©ditation/qi gong/..., des livres ou magazines de dĂ©veloppement personnel, re-crĂ©er du lien avec autrui,... nous sont tout Ă coup indispensables pour avancer ? Ne sentez-vous pas que vous ĂȘtes en apnĂ©e et que ce besoin de mieux vous connaĂźtre, prendre de soin de notre PlanĂšte, est cette bouffĂ©e d'oxygĂšne ?
Gardons les yeux, l'esprit et notre coeur ouvert afin de ne pas rĂ©sister mais accueillir ce changement. Allons vers cette nouvelle Ăšre avec confiance afin que nos enfants puissent continuer Ă bĂątir ce nouveau monde dont nous posons les bases. ArrĂȘtons de juger nos actes, de regretter ou culpabiliser ce que nous n'avons pas fait, arrĂȘtons de nous auto-flageller. C'est Ă nous de choisir de voir le monde comme nous voulons le voire, d'y voir des preuves d'amour plutĂŽt des signes de peur. C'est Ă nous de choisir de diriger notre Ă©nergie lĂ oĂč nous souhaitons la mettre, libre Ă chacun ensuite de trouver les valeurs qui lui semble importantes d'inculquer Ă ses enfants car tant qu'elles viendront du coeur, elles seront juste. Faisons chacun de mieux que nous pouvons sans juger les autres, et cela sera merveilleux ensuite.
Je n'ai pas peur de l'avenir pour Gabin. Nous sommes Ă un tournant oĂč il nous est possible de casser les vieux schĂ©ma, oĂč nous pouvons nous Ă©manciper de nos croyances, oĂč il est possible, si nous le voulons, de recommencer Ă rĂȘver. Non, vraiment je n'ai pas peur et au contraire je m'en rĂ©jouis pour lui, car ce sera un monde nouveau, un nouvel Ă©quilibre, un nouveau dĂ©part oĂč plus que jamais tout lui sera possible de crĂ©er. Et je serai heureuse d'avoir fait tout ce qui est en mon possible pour lui avoir donnĂ© les clefs pour y arriver.
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